Novembre 2019, l’heure est au bilan et aux premiers enseignements pour Médoc Atlantique
Nicolas De Davydoff est le premier à nous livrer son analyse.
– Le territoire de Médoc Atlantique et l’Office en quelques mots ?
Médoc Atlantique est une destination de vacances qui propose des activités de découverte et qui se prête particulièrement aux séjours familiaux, propices au repos. La découverte de la destination passe par ses différentes composantes paysagères, qui en sont ses premières ressources touristiques :
- Océan (et stations associées : Lacanau, Montalivet, Soulac-sur-Mer…)
- Lacs (Lacanau, Carcans, Hourtin)
- Forêts,
- Estuaire,
- Vignobles (porte d’entrée de l’appellation Médoc)
Ces différents milieux sont favorables à des activités de plein air, y compris sportives et d’itinérance (cyclotourisme). A ces diverses composantes répondent une offre et des pratiques bien identifiées qui intègrent majoritairement des séjours longs, en campings ou en locations de vacances. Le degré de fidélisation associé à la destination est élevé (8 clients voyageurs sur 10 sont des repeaters).
L’Office qui compte à date 18 permanents se structure désormais selon 4 pôles (hors direction et service administratif) : développement, attractivité, informations-accueil et mise en marché / animation du réseau prestataires.
– Pourquoi un Programme Local de Professionnalisation et pour qui ?
L’Office de Tourisme Médoc Atlantique proposait grâce à des ressources internes avant cette première édition du plan de professionnalisation :
- à la fois des formations à destination de saisonniers recrutés auprès différents hébergeurs & prestataires d’activité, pour leur donner des clés de compréhension de la destination et de son offre,
- des ateliers techniques pour proposer du conseil en matière de communication (numérique et réseaux sociaux).
Le plan de professionnalisation représentait une double occasion pour :
- élargir le spectre des propositions en matière de contenus (juridique, prises de photos, comment développer ses clientèles groupes et affaires…) et ainsi faire plus de propositions aux socioprofessionnels,
- se doter de ressources extérieures pour animer ces ateliers – qui se sont tous déroulés en présence d’un membre de l’équipe de l’OT.
Le plan de professionnalisation s’adressait à tous les prestataires de la destination, quelle que soit la nature des prestations. De fait, parmi les stagiaires, nous avons constaté que presque toutes les filières (hébergements & activités) étaient représentées.
– Quel était le contenu proposé cette année et combien cela a coûté ?
En résumé, voici la liste des thématiques principales proposées : créer et gérer ma Google Adress ; ma position sur Google et la rédaction web (cet atelier a rencontré un vif engouement sur une journée et a été reconduit) ; votre site web et vos statistiques ; prise de photo & vidéo sur le terrain ; prise de photo & vidéo sur le terrain – spécial locations ; Facebook & Instagram (découverte) ; Facebook & Instagram (approfondissement) ; tout savoir sur le RGPD ; les clientèles MICE ; les clientèles groupes loisirs ; créer et diffuser du contenu sous WordPress.
Pour 15 journées complètes, le coût global s’élève à environ 16 000 € comprenant le coût des intervenants, la location de la salle (WIH CoWorking à Hourtin, pratique car central à l’échelle de la destination) et les frais de bouche (accueils café + déjeuner systématique pour les participants et les consultants formateurs).
L’appel à projets régional NOTT a ici joué à plein son rôle d’accélérateur pour que nous puissions nous lancer dans cette expérimentation en 2019 (aides du Conseil Régional à hauteur de 80%).
– Les principales étapes de travail qu’une telle programmation suppose ?
Peut-être qu’un schéma est le plus simple. Après sourcing et analyse des besoins :
– Comment réussir à recenser les besoins ? Et comment réussir à mobiliser ?
Du terrain, encore du terrain, toujours du terrain. Pour l’analyse des besoins, notre enquête annuelle de satisfaction auprès de nos partenaires, tous types de prestataires confondus, a été une source d’informations majeure. Nous avons également réalisé des lancements de saison dans chaque commune disposant d’un accueil touristique : c’était à chaque fois l’occasion de marteler le message.
Les réseaux sociaux, la réalisation d’un guide présentant en suivant toutes les dates ont fait le reste du travail pour cette première édition.
Au plan de la mobilisation, rien n’est joué d’avance, y compris pour la seconde édition à venir. Les chargées d’accueil, au plus près des prestataires dans chacune des communes de la destination, vont jouer un rôle central dans la communication auprès des prestataires.
– Quel bilan factuel cette année ?
On a compté 96 bénéficiaires pour 40 structures représentées.
En moyenne, 8 stagiaires par atelier : un bon format.
– 3 conseils à des collègues du réseau qui souhaiteraient également se lancer ?
Le second : dès le début associer toute l’équipe à la démarche. Un plan de professionnalisation ça peut être aussi une belle occasion de coopération. Faire en sorte que l’équipe soit bénéficiaire des conseils avisés des consultants-formateurs.
Enfin le troisième : ne pas sous-estimer le temps pris avec chaque stagiaire ! de la « pré-inscription » à la facturation – on demande une participation quasiment symbolique – en passant par la relance J-2 au questionnaire de satisfaction… Il faut beaucoup de rigueur dans ce suivi personnalisé.
– Une suite en 2020 ?
Nous allons rester sur un format « à la carte », en tenant compte des éléments de bilan, atelier par atelier.
Le programme 2020 va également s’étoffer de quelques nouveautés.
Enfin, nous allons tâcher de programmer pour le dernier trimestre au minimum une journée d’ateliers dédiée à une cible bien spécifique : celle des élus.
– Ce qu’en dit l’équipe :
Nicolas Jabaudon (directeur) : « Le plan de professionnalisation mis en place en 2019 a été une vraie réussite. Grâce à un travail de fond mené en interne, les formations proposées ont répondu aux attentes des professionnels de la destination quelle que soit leur taille ou leur connaissance du sujet en question.
Au-delà de la pertinence des contenus et de la qualité des intervenants, notre satisfaction tient dans le fait que cette démarche nous a ouvert des horizons prometteurs relatifs à notre stratégie de marketing de services à destination des acteurs de la destination.
Merci à la région Nouvelle Aquitaine et la MONA, bien évidemment, pour leur soutien et précieux conseils ».
Loïc Coissin (responsable pôle commercialisation) : « Tel qu’il a été déployé sur Médoc Atlantique, le dispositif du plan de professionnalisation a permis, au-delà du gain immédiat généré par l’effet « formation » (qu’elle soit technique ou théorique), de gravir une marche supplémentaire dans le niveau d’échanges et de collaboration avec les prestataires engagés dans la démarche. Le PLP est un réel outil d’animation en direction des socio-professionnels du tourisme, où les enjeux & besoins strictement individuels de ces derniers, viennent rencontrer ceux de la destination, en tenant compte de la réalité du terrain et des tendances des différents marchés visés. Les enjeux de demain :
- à court terme : faire que ce dispositif soit connu par l’ensemble des prestataires de la destination
- à moyen terme : proposer des parcours intégrés, construits et suivis sur la durée en coopération avec les prestataires. »
VIVEMENT 2020 ! UN GRAND MERCI A TOUTE L’EQUIPE MEDOC ATLANTIQUE POUR CE PARTAGE INSPIRANT !
L’axe professionnalisation, les étapes clés
Dans le cadre du dernier Grand Rassemblement NOTT 2019, un éclairage spécifique avait été présenté par la MONA sur la notion de Programme Local de Professionnalisation.