Dans la sphère professionnelle, nous réfléchissons beaucoup en termes de compétences techniques lors de recrutement, pour nommer des personnes à des postes ou tout simplement pour porter des projets en interne. Or, ce n’est souvent pas suffisant pour collaborer à plusieurs et avoir une bonne dynamique collective. En effet, les différentes perceptions et réactions des membres de l’équipe peuvent créer des tensions.
Prendre en compte le quotient émotionnel de chacun est pourtant un formidable moyen de :
- optimiser ses relations au travail
- renforcer la cohésion d’équipe
- améliorer la relation aux autres (clients / prestataires / élus / citoyens)
Sophie Nonnenmacher, consultante & formatrice sur les thématiques de la diversité et de l’inclusion et intervenante dans les parcours entract & Limoges act nous apporte un éclairage sur l’intelligence émotionnelle.
Intelligence émotionnelle : de quoi s’agit-il ?
Ce sont toutes nos aptitudes émotionnelles et sociales individuelles qui influencent notre manière de :
- nous percevoir nous-même
- nous exprimer
- interagir avec les autres
- appréhender et de gérer les obstacles et les difficultés
- prendre des décisions
Pour travailler sur la question de l’intelligence émotionnelle, il faut d’abord comprendre comment on fonctionne, reconnaître nos émotions et les analyser pour pouvoir les canaliser. Pour apprendre à mieux se connaître et identifier son profil relationnel, Work Well Together propose un QCM en ligne (18 questions).
La connaissance de chacun permet également au manager d’identifier et de cultiver les forces de chaque membre de son équipe pour entretenir des liens forts et durables.
La prise de conscience du stress
L’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au travail donne la définition suivante : Le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception d’une personne des contraintes que lui impose son environnement et la perception de ses propres ressources pour y faire face.
« Pas d’états d’âme voyons. L’important, c’est que ça avance ! Arrêtons de nous plaindre !!! »
Ces phrases, vous les avez très certainement déjà entendues au cours de vos expériences professionnelles. Il est très souvent commun que l’univers de l’entreprise invite à la neutralisation des émotions.
Or, aucune situation professionnelle ne peut être complètement débarrassée de charges émotionnelles. Une peur intense provoquera aisément stress et incertitude. Une colère profonde pourra provoquer de fortes réactions source de souffrance, comme souvent en témoigne le manque de reconnaissance ou de considération.
Notre pratique émotionnelle nous incite bien souvent dès qu’une tension apparaît, à la minimiser, voire à la taire, dans l’attente qu’elle disparaisse d’elle-même. Chacun s’est construit son propre réservoir émotionnel qui peut se remplir et parfois déborder… C’est là que stress et souffrance prennent le pouvoir.
Prendre en compte la dimension émotionnelle, c’est réussir à mettre des mots sur des inconforts voire des souffrances potentielles ou du stress avéré. C’est considérer aussi qu’il n’y a pas de fatalité et que les situations où son travail est vécu dans l’inconfort ou comme une souffrance, ce n’est pas une fatalité !
Les chiffres parlent tout seul
Un salarié qui se déclare bien dans son travail est :
- 2x moins malade
- 6x moins absent
- 9x plus loyal
- 55% plus créatif
- 31% plus productif
… et d’autres indicateurs pourraient bien allonger cette liste, non ?
Voir et revoir la vidéo du webséminaire sur l’intelligence émotionnelle
Pour aller loin
Etude scientifique de l’Université d’Harvard (Robert J. Waldinger en anglais)
Un article du Harvard Business Review révèle qu’un meilleur lien social entre les individus permettrait de combattre le burnout au travail (Emma Seppala)